Louise Merzeau “(Re)construire la mémoire de nos traces numériques”, 9e Congrès FADBEN. Objets documentaires numériques : nouvel enseignement ?, Nathan, 2013, p. 29-35.
Le recours à la notion de virtuel pour désigner les nouvelles technologies de l’information et de la communication et leurs effets a pu se justifier dans les premières années du tournant numérique par le caractère encore expérimental et incertain des applications envisagées. Aujourd’hui, les promesses comme les menaces de la numérisation se sont presque toutes réalisées et ont investi la réalité quotidienne de la science et de la société. Le virtuel cède donc logiquement sa place à d’autres qualificatifs : “digital”, “numérique”, “2.0”… Pourtant, si le mot est passé de mode dans le champ académique, il continue d’être utilisé dans le langage courant pour caractériser une gamme sans cesse croissante de dispositifs et de pratiques. Amour, amitié, travail, politique, administration, création artistique… il va désormais de soi que chacune de nos activités a son pendant ou son prolongement virtuel. Longtemps considéré comme un monde séparé, le virtuel est ainsi devenu une dimension de la réalité. C’est cet entêtement du virtuel et son actualisation paradoxale dans les nouvelles formes de vie et de culture numériques que ce colloque veut interroger.
Colloque international organisé par les laboratoires Dicen du Cnam et Tactic de Paris Ouest Nanterre, avec le soutien de la chaire de recherche sur les cultures numériques de l’université Laval au Québec dirigée par Milad Doueihi
Sous la direction scientifique de Haud Gueguen, Manuel Zacklad et Louise Merzeau