Embeded memories. Patrimonialisation des traces numériques

Quand-les-traces-communiquentQuand les traces communiquent.
Politiques de la mémoire et représentations médiatiques


Cet ouvrage reprend une partie des articles publiés dans les actes du colloque franco-roumain Traces, mémoire, communication édité par l’université de Bucarest en 2013, augmentés de plusieurs textes inédits.

L’ensemble a pour objectif d’esquisser une tracéologie dans le champ des sciences de l’information et de la communication sous l’angle de ses implications dans l’élaboration de la culture et des dispositifs médiatiques.

Consulter l’ouvrage sur Youscribe

Voir la communication faite au colloque

Pour citer cet article

Merzeau Louise, « Embeded memories : patrimonialisation des traces numériques », in Idjéraoui Linda, Pélissier Nicolas (dir.), Quand les traces communiquent… Culture, patrimoine, médiatisation de la mémoire, L’Harmattan, 2014, p. 205-216.

Replacer les images dans leurs histoires

imageetinformation
Image et information


Dans le cadre d’un cours intitulé « Image et information », faisant partie de la Licence Information communication de Paris Ouest Nanterre La Défense, les étudiants ont réalisé un blog où chaque article commente un document iconographique.

La règle du jeu était la suivante :

  • travaillant par équipe, ils ont d’abord choisi 3 images parmi une trentaine de documents qui leur avaient été proposés (chacun de ces documents pouvant être considéré comme symptomatique d’un moment ou d’un aspect intéressants dans l’histoire des rapports entre image et information);
  • pour chacune de ces trois images, ils ont ensuite proposé 3 pistes de lecture différentes, qui inscrivent cette image dans des séries, des histoires ou des contextes distincts;
  • une fois ces pistes discutées et validées, ils ont enfin rédigé un billet sur le blog, en intégrant illustrations, tags et catégories.

 

Visiter le blog imageetinformation

Bibliothèque et révolution : de l’imprimerie au numérique

logo-BnF
Robert Damien : du lecteur à l’électeur. Bibliothèque, démocratie, autorité


Journée d’étude organisée par la BnF autour de la pensée de Robert Damien, philosophe dont l’esprit vif et généreux s’attache, sans jargon et sans facilité, à mettre au jour les logiques de la politique et des sciences humaines et sociales, à travers des objets faussement familiers comme la bibliothèque, le conseil et l’expertise.

Table ronde modérée par Michel Melot, conservateur, avec Anne-Marie Bertrand (conservateur, directrice de l’Enssib), Louise Merzeau (Maître de conférences en SIC),  Paul Mathias (philosophe).

mercredi 12 novembre 2014
Bibliothèque nationale de France
Quai François-Mauriac, Paris

entrée libre sur réservation obligatoire au 01 53 79 49 49 ou visites@bnf.fr

Consulter le programme sur le site de la BnF

L’archive face au défi de l’éditorialisation mémorielle

logo-Institu-francaisForum Archives numériques et mémoire culturelle

Nos activités sociales, intellectuelles, économiques ou créatives intègrent dans des proportions chaque jour croissantes le traitement informatique et la mise en réseau de données. Dans un tel régime, on ne peut plus ne pas laisser de traces. Du smartphone à la smart city en passant par les moyens de transport, la maison intelligente ou les vêtements connectés, tous nos artefacts sont devenus des machines à enregistrer et traiter de l’information. Dans nos déplacements, nos transactions et nos relations, tout autant que dans nos expressions ou nos productions, nous laissons des traces dont le volume et la nature, désormais incommensurables à la perception humaine, ne peuvent plus être administrés que par des machines.
On a cru un temps que cette mémoire par défaut accomplirait l’auto-archivage de notre modernité et qu’Internet réaliserait le mythe immémorial de la bibliothèque intégrale. Mais la traçabilité numérique révèle aujourd’hui ce qu’elle est : une antimémoire qui court-circuite l’intelligence de l’oubli et menace d’évacuer l’incertitude – existentielle ou historique – au profit d’une prédictibilité des comportements. Convertis en collections de données sur lesquelles ils n’ont plus la main, les individus comme les collectifs doivent donc se réinventer des espaces communs de rétention, d’engrammage et d’indexation porteurs de visées mémorielles, heuristiques et politiques.
Interpelées par cette exigence, les archives voient leur rôle appelé à se renouveler, pour participer activement à cette reconfiguration des mémoires. Déstabilisées par la dissociation entre le document et son support et par les glissements de terrains disciplinaires qui s’en sont suivis, les institutions archivales doivent aujourd’hui négocier le passage de la numérisation du patrimoine à la patrimonialisation du numérique. Pour y parvenir, les logiques d’archivage auront à s’hybrider avec les logiques de flux, en tenant compte des nouveaux usages et des métaprotocoles d’édition, de publication et de partage imposés par les acteurs du Web. De plus en plus transmédia, la mémoire doit repenser ses conditions d’éditorialisation, qui sont aussi celles de sa communautarisation et de la transmission d’une culture numérique.

Conférence conclusive au Forum Archives numériques et mémoire culturelle : politiques, enjeux, méthodes
organisé par l’Institut français d’Allemagne
en partenariat avec l’Institut français de Paris et le Deutscher Kulturrat (Conseil allemand pour la culture),
avec le soutien de l’INA, de la BNF et du Ministère français de la Culture et de la Communication.

10 novembre 2014
Berlin, Ambassade de France

Livestream
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Report by Emmanuelle Chaze [en]

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Le Flâneur impatient

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Rythmes

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Si tout le monde en déplore ou en vante les effets, personne ne peut habiter l’instantanéité. À l’instar des calculs effectués par les programmes informatiques, la suspension de tout délais, de toute durée, de toute élasticité demeure étrangère à l’expérience, parce que celle-ci ne se conçoit qu’en rythme. Bien qu’il manipule des machines qui exécutent ses instructions plus vite qu’il ne peut lui-même les formuler, l’homo numericus n’en demeure pas moins un être temporel, passant son temps à ajuster savamment son tempo à ceux de son milieu. On peut même faire l’hypothèse que, confronté à l’arythmie de ses prothèses, l’homme moderne consacre de plus en plus son intelligence et son énergie à négocier des changements de cadence, des variations rythmiques ou des irrégularités pour rendre habitable le temps des machines. Durée des contrats de travail, âge de la retraite, calendrier des dettes, rythmes scolaires, prolongation de la vie… Ce n’est certes pas un hasard si les conflits sociaux et les débats qui agitent aujourd’hui la société portent moins sur l’obtention de nouveaux acquis que sur des questions de timing. Ajourner, différer, prolonger, avancer : ce que les ordinateurs ne savent pas faire – eux qui ont toujours l’heure juste – revient plus que jamais au politique et aux rapports sociaux. Mais qu’en est-il sur le web : peut-on encore y flâner ?

Rythmes, Médium N°41, coordonné par Régis Debray et Louise Merzeau, octobre 2014

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Pour citer cet article

Louise Merzeau “Le Flâneur impatient”, Médium, Rythmes, N°41, 2014/4, p. 20-29.