Traces éphémères

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Séminaire du laboratoire Dicen-IDF

Alors qu’on ne peut plus ne pas laisser de traces, quelles places et quelles fonctions l’environnement numérique accorde-t-il à l’éphémère ?
Les revendications d’un droit à l’oubli (désormais entré dans la pratique) et le succès des applications où les contenus échangés sont censés rester éphémères ont attiré l’attention sur une (nouvelle ?) demande de non-traçabilité, qui reste à interroger. Recherche de confidentialité, de tranquillité, de légèreté, écriture mobile, nouvelle littératie numérique ou simplement dernière promesse d’un marché des données qui épouse au plus près l’évolution des usages ?
Parallèlement, l’évolution des techniques de numérisation et de captation comme des logiques médiatiques semble réduire chaque jour davantage la distance qui séparait le temps de l’archive de l’éphémère. Quantité d’objets infocommunicationnels destinés à ne pas durer (tracts, tags, fresques, tweets…) sont désormais documentés et agrégés au même titre que des contenus pensés d’emblée comme pérennes. L’archive est alors sommée de s’adapter aux éphémères, jusqu’à  devoir se constiter en temps quasi réel.
En quoi les logiques d’archivage et de documentation sont-elles affectées par ces évolutions ? Et que nous apprennent les éphémères dans une culture de la trace numérique ?

  • Louise Merzeau (Dicen-IDF) Tout tracer, même l’éphémère (Introduction)
  • Laurence Allard, Chasser l’éphémère, une vie sous capture d’écran
  • Valérie Schafer et Zeynep Pehlivan, De #jesuischarlie à #offenturen : archivage du patrimoine nativement numérique face aux attentats
  • Julien Hage (Dicen-IDF), Éphémères de crise, mise en crise de l’archive ?
Références biblio-webographiques :
Quelques liens utiles :

Séminaire du laboratoire Dicen-IDF
mardi 16 février 2016 de 14h à 17h, Cnam

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Présence numérique du chercheur : de l’identité à l’environnement

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Vers une culture de la diffusion en sciences humaines et sociales : les 10 ans de HAL-SHS


Quel sens a le dépôt en archives ouvertes pour le chercheur en sciences humaines ? Suffit-il de lui parler diffusion et référencement pour le convaincre d’adopter une démarche d’auto-archivage ? Sans doute faut-il dépasser les performances de l’outil et les services qu’il peut lui rendre (automatisation de certaines tâches, fournitures de CV…), pour replacer le dépôt dans une pratique globale d’éditorialisation scientifique. Celle-ci va de la conversation entre chercheurs à la transmission des connaissances, en passant par la publication, l’indexation, la curation, la redocumentarisation, etc. Cette activité multimodale s’exerce désormais dans un environnement-support, où se croisent des communautés, des degrés d’expertise et des temporalités hétérogènes, et où la logique du partage (dimension sociale, viralité, temps court) n’est pas toujours compatible avec celle de la publication (évaluation, métadonnées, temps long). Dans ce contexte, le seul dénominateur commun n’est plus le document mais l’identité du chercheur, ou plus exactement, la présence numérique à travers laquelle il se manisfeste au autres. Attention, confiance, crédibilité, mais aussi contribution à un espace commun du savoir, que chaque acte éditorial contribue à configurer : l’auto-archivage relève bien d’un éthos numérique et d’une éthique scientifique.

Journée d’étude organisée par l’Institut des Sciences Humaines et Sociales (InSHS) du CNRS et le Centre pour la Communication Scientifique Directe (CCSD)

18 décembre 2015,  CNRS, Paris

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Temps et temporalités du web

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Projet ANR Web90


Si le fonctionnement en temps réel, la promesse de l’instantanéité et l’accélération continue des échanges sont des éléments récurrents des discours fondateurs sur les  « nouvelles technologies de l’information et de la communication », force est de constater que celles-ci n’ont aboli ni le temps ni l’espace.
Bien au contraire, les rapports différenciés au temps se sont multipliés et structurent l’expérience contemporaine du numérique : enchâssées dans la longue durée se succèdent les « révolutions » ininterrompues de la technique, tandis que dissimulée derrière l’éphémère du fil de discussion se cache la permanence des données répliquées, et derrière les soubresauts de la toile et des réseaux socionumériques la complexité de l’événement.
Ce sont ces temporalités variées que le colloque souhaite mettre en lumière et interroger, au travers de l’analyse du Web dans ses dimensions passées, présentes et futures, individuelles comme collectives, sociales tout autant que techniques, économiques et politiques. Il s’agira également de prêter une attention particulière aux pratiques qui, de l’hyperconnectivité à la cyberflânerie, des flux de données à l’archivage du Web, font de la toile une expérience nouvelle de la durée et de l’instant.

[extrait du programme]

Colloque organisé par l’équipe du projet ANR Web90 piloté par Valérie Shaeffer
Du 1er au 3 décembre, ISCC, Paris
hashtag : #TTOW

Télécharger le programme
Download the TTOW program (en)
Archive des tweets

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De l’identité à la présence : que faire de nos traces numériques?

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Université populaire du Havre


En quelques années, le numérique a évolué dans le sens d’une personnalisation des interfaces et des contenus : chacun, aujourd’hui, peut prétendre à une information sur mesure. La contrepartie est un traçage systématique des préférences et des comportements des utilisateurs sur les réseaux. Traduite en traces, l’identité relève alors de plus en plus du calcul et de la documentation. Livrée aux algorithmes, la personne fait l’objet de traitements et de transactions.
Cette évolution pose la question de la dépossession et de la réappropriation de sa « présence numérique ». En termes de contrôle ou de protection bien sûr, mais aussi d’exercice individuel et collectif d’une liberté, d’une mémoire et d’une sociabilité. Car notre environnement numérique doit d’abord se penser comme un espace à habiter, à construire et à partager.

12 octobre 2015, 18h30
Le Havre
Université – amphi A6 – UFR Lettres et sciences humaines
Entrée libre

• Support de présentation…

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Vivre en environnement numérique

imageSéminaire « L’Humain au défi du numérique »


L’identité numérique, ancrée dans la traçabilité et soumise aux contraintes et exploitations des plateformes, invite à un nouveau regard sur soi, du Quantified Self au lien social. L’humain est-il en voie de devenir un fournisseur de données qui alimente la machine numérique ? Ou bien nous incite-t-il à repenser le statut de la mémoire et de l’oubli à l’ère numérique ?

23 septembre 2015, 18h

Séminaire conçu et animé par Milad Doueihi et Jacques-François Marchandise
Collège des Bernardins, 18-24 rue de Poissy, 75005 Paris

• Support de la présentation

Compte rendu de la séance

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