De la face au profil : l’aventure numérique des visages

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Ina Global #4


Que devient le pouvoir d’identification et de communication du visage à l’heure des réseaux sociaux et des selfies ? Quel(s) visage(s) l’environnement médiatique nous assigne-t-il, alors que la présence s’écrit désormais en traces numériques – innombrables, fragmentaires, intangibles ? La face, par laquelle nous nous présentons aux autres et que nous ne voulons pas perdre, est-t-elle en passe d’être remplacée par ces profils que chaque individu se voit contraint d’administrer et que tous les acteurs économiques ou sécuritaires surveillent ??

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Pour citer cet article

Louise Merzeau “De la face au profil : l’aventure numérique des visages”, Ina Global, N°4, 2015, p.156-163.

Voir aussi la conférence « De La face au profil. Les traces font-elles visage ? » donnée dans le cadre du Seminaire TTH à l’université de technologie de Compiègne.

Le Flâneur impatient

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Rythmes

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Si tout le monde en déplore ou en vante les effets, personne ne peut habiter l’instantanéité. À l’instar des calculs effectués par les programmes informatiques, la suspension de tout délais, de toute durée, de toute élasticité demeure étrangère à l’expérience, parce que celle-ci ne se conçoit qu’en rythme. Bien qu’il manipule des machines qui exécutent ses instructions plus vite qu’il ne peut lui-même les formuler, l’homo numericus n’en demeure pas moins un être temporel, passant son temps à ajuster savamment son tempo à ceux de son milieu. On peut même faire l’hypothèse que, confronté à l’arythmie de ses prothèses, l’homme moderne consacre de plus en plus son intelligence et son énergie à négocier des changements de cadence, des variations rythmiques ou des irrégularités pour rendre habitable le temps des machines. Durée des contrats de travail, âge de la retraite, calendrier des dettes, rythmes scolaires, prolongation de la vie… Ce n’est certes pas un hasard si les conflits sociaux et les débats qui agitent aujourd’hui la société portent moins sur l’obtention de nouveaux acquis que sur des questions de timing. Ajourner, différer, prolonger, avancer : ce que les ordinateurs ne savent pas faire – eux qui ont toujours l’heure juste – revient plus que jamais au politique et aux rapports sociaux. Mais qu’en est-il sur le web : peut-on encore y flâner ?

Rythmes, Médium N°41, coordonné par Régis Debray et Louise Merzeau, octobre 2014

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Pour citer cet article

Louise Merzeau “Le Flâneur impatient”, Médium, Rythmes, N°41, 2014/4, p. 20-29.

Entre événement et document : vers l’environnement-support

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Cahiers de la SFSIC

Cet article fait partie d’un dossier consacré aux « Figures de la participation numérique : coopération, contribution, collaboration », réalisé par des chercheurs du laboratoire Dicen-IDF.

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Pour citer cet article

Louise Merzeau “Entre événement et document : vers l’environnement-support”, Les Cahiers de la SFSIC, janvier 2014/n° 9, p.230-233.

Éditorialisation collaborative d’un événement. L’exemple des Entretiens du nouveau monde industriel 2012

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Communication & organisation

À partir d’une étude du dispositif mis en place autour de l’édition 2012 des Entretiens du nouveau monde industriel, nous examinons dans quelles conditions les réseaux sociaux peuvent être utilisés à des fins d’éditorialisation collective de contenus évènementiels et scientifiques. Notre hypothèse porte sur la mise en œuvre d’une nouvelle compétence d’écriture multimodale transmédia, conjuguant les effets du réseautage et de la redocumentarisation. D’abord considéré sous l’angle de son architecture, le dispositif est envisagé dans un deuxième temps comme transmédialité sociale, combinant captation de l’attention, sociabilité et réflexivité. Pour finir, nous revenons sur le principe d’éditorialisation, pour interroger cette organologie en termes de translittératie et d’articulation temporelle entre intensité participative et mise à distance en différé.

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Pour citer cet article

Louise Merzeau “Éditorialisation collaborative d’un événement. L’exemple des Entretiens du nouveau monde industriel 2012”, Communication & organisation, 2013/n° 43, p.105-122.

Les paradoxes de la mémoire numérique

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Intercdi

Si elle occupe aujourd’hui une place importante dans les réflexions sur le fonctionnement et les enjeux d’Internet, la question de la mémoire n’a que récemment rejoint celle des technologies dites « nouvelles ». Confinées dans la psychologie ou l’ethnologie, connotées par le trivial (folklores du quotidien) ou le trauma (mémoire des génocides), les études sur la mémoire ont longtemps éludé sa dimension technique, sous-entendant que la mémorisation, processus nécessairement humain, échappait aux déterminations des artefacts. De leur côté, les recherches sur le réseau, qu’elles soient critiques ou applicatives, ont beaucoup tardé à s’extraire d’une vision court-termiste, focalisée sur les effets d’immédiateté, de vitesse ou de nouveauté. Pour ne citer qu’un exemple de cette incapacité à penser l’Internet dans la durée, on peut s’étonner du temps qu’il a fallu aux services de réseautage pour admettre que les internautes pouvaient aussi mourir, et qu’il fallait donc mettre en place des dispositifs pour assurer la transmission post-mortem de leurs comptes…

N°spécial 2013 « Mémoire(s) et traces »

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Pour citer cet article

Louise Merzeau “Les paradoxes de la mémoire numérique”, Intercdi, N° 244, 2013, p. 68-71.