Je me souviens d’Internet

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Un verre derrière l’écran

Entre idéologie de l’immédiat et revendications d’un droit à l’oubli, quelle place accorder à la mémoire dans nos vies connectées ? Souvent réduite au stockage de données, la mémoire numérique est rarement interrogée comme fabrique et partage de souvenirs. C’est l’angle que nous adopterons ici, en partant des usages infra-ordinaires pour éclairer d’un jour nouveau les enjeux mémoriels du réseau.

Rencontre organisée et animée par Matteo Treleani, Peppe Cavallari et Jennifer Vernalde
22 novembre 2013, Plateau média de La Gaité Lyrique, Paris

• Support de la présentation (si le prezi ne s’affiche ci-dessous , cliquez ici)

Je me souviens d’Internet : appel à contribution

Je travaille depuis maintenant plusieurs années sur la question des rapports entre mémoire et environnement numérique. J’essaie d’examiner cette question en suivant différentes pistes : comment mémoriser nos navigations, comment récupérer nos traces, comment repenser l’oubli, comment archiver le web, comment partager nos mémoires, comment réinventer de la mémoire par le réseau, etc.
Or qui dit « mémoire », dit témoignages, empreintes, récits, peut-être même fictions… J’ai donc besoin de vous pour étayer mes propres cogitations sur l’épaisseur et la singularité de vos usages et de vos représentations.
Je vous pose donc la question : quelle(s) mémoire(s) avez-vous (imaginez-vous, fabriquez-vous…) de l’Internet ?
Si vous souhaitez nourrir cette réflexion avec un témoignage, merci de déposer votre contribution dans ce pad.

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3 réflexions au sujet de « Je me souviens d’Internet »

  1. Malgré la pratique indéniable, je n’aime pas Internet, cela nous propulse dans un monde virtuel qui n’est pas la réalité, les gens ne se parlent plus, ne s’écrivent plus,(nostalgie autour de Mme De Sévigné), les gens ne connaissent plus l’orthographe. Tout est virtuel, rien n’est authentique, même l’amour devient virtuel!
    Je me sers d’Internet, mais reste nostalgique du temps passé!

    • Pour ma part, je pense au contraire que ce que nous vivons par le biais d’Internet ne relève du virtuel qu’à la marge. Il suffit de lire les nombreuses contributions qui ont déjà répondu à mon appel pour voir combien l’Internet renvoie à des choses concrètes, vivantes, incarnées : son usage est toujours étroitement lié à des instants de vie, des sensations, des relations avec nos proches. Dès qu’on adopte le point de vue de la mémoire, on voit que ce qui surnage, ce n’est pas la technicité, les simulacres ou la médiatisation, mais ce que Perec appelait « l’infra-ordinaire ».
      Vous dites par ailleurs que les gens n’écrivent plus ou ne se parlent plus. Mais vous avez pris la peine de me répondre (ce dont je vous remercie), alors qu’on ne se connaît pas…

      • En effet Louise, je suis plutôt de cet avis aussi. Je pense que le web devient social, on tend à se rapprocher de l’humain et de l’émotion.
        Je crois que les personnes (comme ma maman), utilisent les technologies pour « rester dans le monde actuel » et parce que cela devient presque inévitable. Mais cette génération, si elle n’a pas côtoyé la révolution numérique de près, se sent dépassée et débordée par le flux d’informations. On change leur repère et l’inconnu fait peur.
        La rapidité de l’évolution des technologies laisse à peine le temps à certains de se les approprier.
        On a encore du chemin à faire pour réduire la fracture numérique.

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