Pour qu’Anne Frank ait enfin droit à la lumière (du domaine public)

Pour protester contre la décision, à la fois scandaleuse et illégale, des éditeurs et ayants droit d’Anne Frank de retarder l’entrée de son Journal dans le domaine public en 2016, je soutiens l’action engagée par Olivier Ertzscheid sur son blog (lire son très beau billet) et propose au téléchargement les fichiers e-pub de ce texte, qui, plus que tout autre, devrait être offert à l’humanité…

  • Version censurée par le père d’Anne Frank
  • Version non censurée

[mise à jour le 10 novembre]

Plusieurs des personnes à l’origine de cette action, dont Olivier Ertzscheid, ont reçu depuis une lettre de mise en demeure de la part de l’éditeur Le Livre de poche, les enjoignant au retrait des fichiers qu’ils avaient illégalement rendus disponibles. Bien que n’ayant pas reçu moi-même ce courrier, je retire à mon tour et en accord avec ces personnes les liens vers ces fichiers (afin, notamment de respecter les droits des traducteurs).
Nous restons cependant plus que jamais déterminés à accueillir, au 1er janvier 2016, et conformément à la loi, l’œuvre d’Anne Frank dans le domaine public. « Parce que le domaine public n’est pas « Het Achterhuis », il n’est pas cette « annexe », il est notre maison commune, celle de l’échange, celle du souvenir, celle où se construit et se perpétue la mémoire collective grâce à l’accès autorisé aux œuvres, sans contraintes, sans restrictions, sans dissimulation. »

Vivre en environnement numérique

imageSéminaire « L’Humain au défi du numérique »


L’identité numérique, ancrée dans la traçabilité et soumise aux contraintes et exploitations des plateformes, invite à un nouveau regard sur soi, du Quantified Self au lien social. L’humain est-il en voie de devenir un fournisseur de données qui alimente la machine numérique ? Ou bien nous incite-t-il à repenser le statut de la mémoire et de l’oubli à l’ère numérique ?

23 septembre 2015, 18h

Séminaire conçu et animé par Milad Doueihi et Jacques-François Marchandise
Collège des Bernardins, 18-24 rue de Poissy, 75005 Paris

• Support de la présentation

Compte rendu de la séance

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Reconnaissance et épaisseur temporelle

couv-reconnaissanceReconnaissance et temporalités. Une approche info- communicationnelle


Que désirons-nous faire reconnaître lorsque nous luttons pour une reconnaissance ? Une identité, un statut, une qualité ? Ou bien un savoir, une histoire, une mémoire ? Entre ces deux séries, la différence, apparemment infime, est sans doute considérable : de l’une à l’autre, s’est ajoutée une épaisseur temporelle et, à travers elle, l’enjeu d’un nous qui l’aurait en partage. En interrogeant la possibilité d’ajouter aux trois degrés de reconnaissance identifiés par Axel Honneth – l’amour, le droit, la solidarité – une quatrième entrée située dans le temps, le présent ouvrage accomplit un geste épistémologique et pragmatique important, et plus que jamais nécessaire.

Sous la direction de Jean-Claude Domenget, Valérie Larroche et Marie-France Peyrelong
Préface de Louise Merzeau

L’Harmattan
Collection : Communication et civilisation
ISBN : 9782343067186 – 290 pages
juillet 2015

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Pour citer cet ouvrage

Jean-Claude Domenget, Valérie Larroche et Marie-France Peyrelong, Reconnaissance et temporalités. Une approche info- communicationnelle, L’Harmattan, Collection « Communication et civilisation », 2015, 290 p.

Le web en mode labs

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Ateliers du dépôt légal du Web à l’Ina
(saison 6, atelier 5)

Participatif, contributif, au coeur de l’économie du partage, le web est aujourd’hui affecté ou mis à contribution par des dynamiques communautaires et sociales de bricolage et/ou d’innovation ascendante souvent nées dans les labs ou espace de co-working.

Comment passe-t-on du site au tiers lieu et réciproquement (imbrication des espaces, hybridation présentiel/distanciel) ? Quelle est la place des plateformes, des initiatives individuelles et des dynamiques collectives ? Quel nouveaux usages se développent dans ces contexte ? Le faire constitue-t-il une alternative aux réseaux sociaux … ?

Avec :

  • Laurence Allard , Sémiologue, maître de conférences  en sciences de l’information et de la communication à l’Université Lille 3, chercheuse à l’Institut de recherche sur le cinéma et l’audiovisuel (IRCAV) de Paris 3
  • Sylvia Fredriksson, Designer, formatrice en technologies numériques, La Fonderie de l’image et Paris 1.
  • Christophe Batier, directeur technique de l’ICAP à l’Université de Lyon 1

logo-dicenIDF-blanc1vendredi 26 juin  2015 de 14h30 à 17h30
Ina, Centre Pierre Sabbagh, Paris

Pad pour la prise de notes collective

Visiter le blog des Ateliers DL Web

#jesuischarlie, ou le médium identité

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Charlie et les autres

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Le 7 janvier 2015 à 12h52, @jachimroncin publie sur Twitter une image qu’il a réalisée en hommage à la rédaction de Charlie Hebdo, où douze personnes viennent d’être assassinées. On y lit, en lettres blanches et grises sur fond noir dans une typographie inspirée du logo de l’hebdomadaire les mots JE SUIS CHARLIE. Dès 12h59, le message commence à circuler sur Internet accompagné du hashtag #jesuischarlie. […] Cette combinaison du slogan, du visuel et du mot-clé constitue un cas remarquable de viralité numérique, en termes d’étendue géographique et de vitesse de propagation. Mais sa dynamique, tant technique que symbolique, en fait surtout un phénomène médiologique exemplaire, qui dépasse de loin ses enjeux strictement médiatiques. C’est la première fois dans l’histoire qu’un mouvement d’opinion de grande ampleur, allant jusqu’à rassembler près de 4 millions de personnes dans la rue, adopte comme bannière une image et une devise issues de Twitter. On peut y lire le signe d’un basculement consommé de la société dans l’hypersphère. Quand bien même le nombre d’utilisateurs actifs sur la plateforme est encore très inférieur à celui des téléspectateurs ou des lecteurs de PQR, le rapport de force entre les sphères médiatiques s’est, sinon inversé, du moins rééquilibré : les “grands médias” sont de plus en plus contraints de suivre le web, et un hashtag peut désormais voyager bien au-delà de la plateforme et même de l’Internet, jusque dans la rue. En bref, il n’est plus besoin d’être sur Twitter pour que nos actions ou nos représentations soient en partie influencées par ce qui se passe sur Twitter…

logo-pdf Lire la suite sur Hal-SHS

À paraître dans Médium N°43, Charlie et les autres (avril 2015)

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Pour citer cet article

Louise Merzeau “#jesuischarlie, ou le médium identité”, Médium, Charlie et les autres, N°43, 2015/2, p. 36-46.