#connaissancelibre2107

Une fois n’est pas coutume : un selfie sur mon blog !


C’est pour la bonne cause : celle de la campagne #connaissancelibre2017, initiée par un collectif soutenu par les principales associations œuvrant en faveur des biens communs informationnels et de la libre diffusion du savoir.

À l’occasion de l’élection présidentielle, ce collectif a décidé d’interpeller les candidats pour leur soumettre une série de questions relatives au domaine public, aux communs de la connaissance, à la liberté de panorama, etc.

Une plateforme a été mise en ligne à cet effet, où les candidats pourront répondre et les internautes liker ou disliker leurs réponses.

Parallèlement, une exposition inédite a été conçue pour accompagner cette campagne. Elle présentera, dans une galerie parisienne, des reproductions d’œuvres dont certains veulent interdire l’exposition — en raison de l’absence d’une réelle liberté de panorama ou d’une non-reconnaissance du domaine public —, préférant réserver le bénéfice de la diffusion de notre patrimoine commun aux seuls acteurs publics et à leur partenaires privés (vente de cartes postales, vidéos, applis, produits dérivés…). Pour alerter sur ces pratiques et réclamer un droit sur nos communs, y compris commercial, des goodies (magnets, carnets, sous-bocks, marque-pages…) seront proposés à la vente en prix libre pendant cette exposition.

N’hésitez pas à rejoindre ce mouvement et à défendre vos droits sur nos communs !

→ Pour aller plus loin : consultez cet article de Numerama

À lire sur Numerama : Copyfraud : aucune œuvre de cette exposition n’a le droit d’être présentée

Ouverture des données culturelles et valorisation du domaine public


2e séance de la saison 4 du webinaire « Communs numériques », organisé par le Master ICEN de l’université Paris Nanterre et coordonné par Louise Merzeau, en partenariat avec SavoirsCOM1.

Avec :

  • Josselin Henno (@josselinhenno), Juriste doctorant CIFRE à la Mairie de Paris (Direction des affaires juridiques, Bureau du patrimoine immatériel), impliqué dans le projet « Culture ouverte »
  • Nathalie Martin (@NMWFr), Directrice exécutive, et Emeric Vallespi (@evallespi), Président de Wikimédia France.

sur Twitter : #M2Communs

jeudi 9 mars 2017 de 15h à 17h30
Université Paris Nanterre – bât. L, Salle des Conseils
Ouvert à tous

• captation vidéo de la séance en direct et en différé accessible sur le blog du Master ICEN

Mode d’emploi pour participer aux échanges du webinaire

Le Profil comme architecture du savoir

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Séminaire Écritures numériques et éditorialisation


Devenue ressort et vecteur de la présence en ligne, la forme profilaire ne circonscrit plus seulement des identités. Fonctionnant de plus en plus comme une matrice organisationnelle, le profil devient un modèle de structuration, d’articulation et de représentation des savoirs. À mesure que les individus s’éditorialisent, la construction de leur réseau de relations configure de fait des espaces documentaires, des architectures informationnelles et des jeux de données qui s’élaborent selon des logiques affinitaires autant que cognitives. Dans quelle mesure ces modes d’agencement transmédia affectent-ils l’organisation et la transmission des connaissances ? Le profil peut-il être considéré comme un outil d’archivage et de navigation dans le savoir ? Comment mémoire et fiction viennent-elles enrichir ou compliquer cette nouvelle disposition des sources et ressources ? Telles sont quelques-unes des questions qui seront abordées dans cette séance.

Avec :

Maude Bonenfant est professeure-chercheuse à l’Université du Québec à Montréal et docteure en sémiologie. Ses recherches sont orientées vers les dimensions sociales des technologies de communication et des réseaux numériques, les communautés en ligne ainsi que les pratiques des jeux vidéo et des outils de communication informatique. Elle est directrice du groupe de recherche Homo Ludens sur les pratiques de jeu et la communication dans les mondes numériques et codirectrice du Groupe de recherche sur l’information et la surveillance au quotidien (GRISQ).

Manuel Zacklad est professeur au Conservatoire national des arts et métiers. Ses recherches actuelles couvrent l’étude des mutations sociales et organisationnelles induites par la généralisation du numérique abordée sous l’angle de la théorie du document (documentarisation et documents pour l’action) ; la conception de nouveaux dispositifs de diffusion et de partage de l’information impliquant de nouveaux systèmes d’organisation des connaissances (web socio-sémantique) et la recherche de nouvelles formes d’innovation sociotechnique s’inscrivant dans la perspective des économies de la convivialité basée sur l’analyse des processus de coopération prenant en compte les activités dites « immatérielles et relationnelles » (sémiotique des transactions coopératives).

schema-Zacklad-edito15Son intervention aura pour titre Organisation des connaissances profilaire et dispositifs de médiation numérique : mise en scène normative des agencement collectifs, détournements, évitements, abandons

 

IRI / Sens public / Dicen-IDF / Université de Montréal
jeudi 14 avril 2016, Centre Georges Pompidou (salle Triangle), Paris 17h30
séance en duplex avec Montréal, avec synchronisation par PolemicTweet

consulter le site du séminaire
consulter les archives PolemicTweet du séminaire

Corps et profils

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Séminaire Écritures numériques et éditorialisation


L’identité numérique est souvent présentée comme une question d’image – une image de marque qui assure notre visibilité sur le web. Cette visibilité n’est pourtant qu’un aspect superficiel de notre présence numérique, puisque la construction de l’identité se joue davantage au niveau de l’indexation de soi que de la figuration de soi : en d’autres termes, la visibilité n’est plus seulement celle du portrait, ni même celle du corps. Tant et si bien que le profil appelle finalement un enjeu d’invisibilité plutôt que de visibilité, de manière à nous redonner le contrôle de nos traces. Et en effet, de plus en plus d’utilisateurs éditorialisent leur profil en dérogeant aux règles de la représentation notamment imposées par la structure des dispositifs en ligne. Face à ce nouvel enjeu d’invisibilité, le paradigme de la représentation semble devoir être peu à peu abandonné au profit de la production de corps numériques. Le référent n’est plus un enjeu pertinent et le profil se suffit à lui-même : il fait œuvre autant qu’il fait autorité. Dès lors, quel rôle tient désormais l’image dans la production des profils ? Car paradoxalement, nous sommes tous photographes : nos téléphones nous permettent de capter, de modifier et de partager nos clichés sur les réseaux en moins d’une minute, tant et si bien que l’image photographique est devenue une nouvelle forme de langage participant à la constitution de ces identités profilaires. Jouant de la contradiction apparente entre visibilité et invisibilté, de quelle manière l’image peut-elle participer à ces formes inédites de production identitaire ? Peut-on parler d’une corporalité du profil ? Enfin, si le paradigme de la représentation est abandonné, comment ces pratiques d’éditorialisation du profil redéfinissent-elles en retour le statut de l’image ?

Avec :

André Gunthert est enseignant-chercheur en histoire visuelle, maître de conférences à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS). il dirige également la revue Etudes photographiques. L’image sociale, son carnet de recherches, est spécialisé dans le domaine des études visuelles. Il propose une extension publique de son séminaire de recherche et s’inspire de ses fonctionnements. Il participe à l’agrégation Culture Visuelle.

Servanne Monjour est doctorante en cotutelle, sous la direction de Catherine Mavrikakis (UdeM) et Jean-Pierre Montier (Rennes 2). Elle s’intéresse aux récits de la transition photonumérique en littérature. Elle a publié des articles sur Atiq Rahimi, Joan Fontcuberta et sur les profils numériques de la femme-auteur. Elle est coordonnatrice de la revue savante numérique Sens Public.

Élisabeth Routhier est candidate au doctorat en littérature comparée, à l’Université de Montréal. Depuis ses études de maitrise en sciences de la communication, elle s’intéresse principalement à la poétique intermédiale dans les domaines de la littérature et du cinéma. Sa thèse porte plus précisément sur les rapports entre disparition et remédiation chez Perec, Modiano et Christopher Nolan.

Julie Tremblay-Devirieux

Les intervenants nous proposent de réfléchir et de dialoguer à partir des textes suivants :

  • argumentaire de Servanne Monjour, Élisabeth Routhier et Julie Tremblay-Devirieux (PDF – 35.5 ko)
  • argumentaire d’André Gunthert (PDF 46 Ko)
  • article de Servanne Monjour (PDF – 2.2 Mo)

IRI / Sens public / Dicen-IDF
10 décembre 2015, Centre Georges Pompidou (salle Triangle), Paris 17h30 heure de Paris
séance en duplex avec Montréal, avec synchronisation par PolemicTweet

consulter le site du séminaire
consulter les archives PolemicTweet du séminaire

De la face au profil : l’aventure numérique des visages

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Ina Global #4


Que devient le pouvoir d’identification et de communication du visage à l’heure des réseaux sociaux et des selfies ? Quel(s) visage(s) l’environnement médiatique nous assigne-t-il, alors que la présence s’écrit désormais en traces numériques – innombrables, fragmentaires, intangibles ? La face, par laquelle nous nous présentons aux autres et que nous ne voulons pas perdre, est-t-elle en passe d’être remplacée par ces profils que chaque individu se voit contraint d’administrer et que tous les acteurs économiques ou sécuritaires surveillent ??

→ Lire l’article sur le site InaGlobal

Pour citer cet article

Louise Merzeau “De la face au profil : l’aventure numérique des visages”, Ina Global, N°4, 2015, p.156-163.

Voir aussi la conférence « De La face au profil. Les traces font-elles visage ? » donnée dans le cadre du Seminaire TTH à l’université de technologie de Compiègne.