Retour au virtuel, vie et cultures numériques

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Colloque

Le recours à la notion de virtuel pour désigner les nouvelles technologies de l’information et de la communication et leurs effets a pu se justifier dans les premières années du tournant numérique par le caractère encore expérimental et incertain des applications envisagées. Aujourd’hui, les promesses comme les menaces de la numérisation se sont presque toutes réalisées et ont investi la réalité quotidienne de la science et de la société. Le virtuel cède donc logiquement sa place à d’autres qualificatifs : “digital”, “numérique”, “2.0”… Pourtant, si le mot est passé de mode dans le champ académique, il continue d’être utilisé dans le langage courant pour caractériser une gamme sans cesse croissante de dispositifs et de pratiques. Amour, amitié, travail, politique, administration, création artistique… il va désormais de soi que chacune de nos activités a son pendant ou son prolongement virtuel. Longtemps considéré comme un monde séparé, le virtuel est ainsi devenu une dimension de la réalité. C’est cet entêtement du virtuel et son actualisation paradoxale dans les nouvelles formes de vie et de culture numériques que ce colloque veut interroger.

Colloque international organisé par les laboratoires Dicen du Cnam et Tactic de Paris Ouest Nanterre, avec le soutien de la chaire de recherche sur les cultures numériques de l’université Laval au Québec dirigée par Milad Doueihi
Sous la direction scientifique de Haud Gueguen, Manuel Zacklad et Louise Merzeau

9 et 10 février 2012, Cnam, Paris

logo-pdf Argumentaire et programme

Résumé paru dans le site du bbf (Bulletin des bibliothèques de France)

Captations audio

• Haud Gueguen : Introduction

1. Industries du simulacre et de la simulation : loisirs et services virtuels

• Manuel Zacklad : “La virtualisation des services relationnels”

• Elsa Boyer : “De la perception artificielle au phantom shot”

• Milad Doueihi : “Le virtuel, habitus de l’intelligence ?”

2. Le temps des données

• Arnaud Bouaniche : “La réalité du virtuel”

• Fanny Georges : “Éternités numériques (à propos des données post-mortem)”

• Bruno Bachimont : “Traces et mémoire : nivellement numérique et conscience temporelle”

3. Lieux et non-lieux du virtuel

• Marcello Vitali Rosati : “Le pouvoir du virtuel : entre dynamis et potesta”

• Christiane Vollaire : “De Hobbes à Foucault. La virtualité du corps politique réalisée dans le corps biologique”

• Louise Merzeau : “Mémoire virtuelle : continuum et déliaison”

Conclusion : Robert Damien

Visiter le site de Dicen-IDF

L’industrialisation de la mémoire

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Les Métamorphoses numériques du livre II

Si, de tous les médias, le livre imprimé est celui qui semble offrir le plus de résistances à l’extension du numérique, il serait inconcevable de ne pas interroger les tendances qui remettent en cause, sinon son existence ou sa survie, du moins l’éminence de son rôle dans la vie culturelle. […] Se déployant comme média universel, le numérique emporte le livre imprimé, au même titre que les autres médias, dans un processus de déstructuration et de remédiation.  Ce processus se manifeste sous la forme d’une série de phénomènes nouveaux, dont certains sont inouïs par leur ampleur ou leur étrangeté : l’explosion du nombre de textes numériques mis en circulation (sur le web, sous forme de livres électroniques, ou à la suite de la numérisation des bibliothèques) ; la révélation d’un grand nombre d’auteurs, au titre de l’expression personnelle, ou de la contribution des amateurs à des œuvres collectives comme Wikipédia ; la multiplication des supports de lecture, hier, l’ordinateur en réseau, aujourd’hui, les tablettes, les téléphones et les liseuses ; la mise en place des technologies de substitution radicale à l’homme, comme le robot de lecture de Google, ou les logiciels de transcription automatique de la parole ; la diversité des modèles économiques d’édition et l’inversion de la chaîne du livre ; l’apparition des industries de lecture; les nouvelles pratiques de lecture.

Colloque organisé par l’Agence régionale du Livre Paca, sous la direction d’Alain Giffard
28 et 29 novembre 2011, Cité du Livre, Aix-en-Provence

logo-pdf Synthèse des interventions (Dazibao n°32)

Programme et vidéos

• Support de la présentation

• Captation vidéo

Visiter le site de l’Agence Régionale du Livre

Guerre des mémoires on line : un nouvel enjeu stratégique

guerres-de-memoires1-couvGuerres de mémoires. La France et son histoire

La mythologie de la société de l’information voudrait que l’interconnexion généralisée des individus et des contenus ait des effets de lissage sur les nouages du nous, au point d’éteindre les anciens conflits de mémoire. Pourtant, on peut se demander si le réseau ne génère pas des formes spécifiques de guerres mémorielles que l’idéologie du Web 2.0 cherche à dissimuler. Mais il faut peut-être tout autant redouter les effets d’une compatibilité globale des mémoires dans l’hypothèse où toutes les opinions, toutes les différences, toutes les singularités auraient bel et bien enfin, droit de cité.

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Émission Histoires de mémoires diffusée à l’occasion de la parution en poche de l’ouvrage

Pour citer cet article

Louise Merzeau, “Guerre des mémoires on line : un nouvel enjeu stratégique”, In Pascal Blanchard, Isabelle Veyrat-Masson (dir.), Les Guerres de mémoires : La France et son histoire, Éditions La Découverte, 2008, p. 287-298.

ISBN : 978-2707154637

 

Mémoire

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Médium

La mémoire pourrait constituer le point focal de la problématique médiologique. D’abord parce qu’elle est un autre nom de la transmission, opposant au présent communicationnel la profondeur du temps de l’archive, de l’appartenance et du rituel. Ensuite parce que l’outillage mnémotechnique est ce qui permet d’identifier des médiasphères, c’est-à-dire des milieux de transmission émanant d’un même système d’organisation des traces. Enfin et surtout parce que la mémoire est à la fois du côté de la culture (traditions et commémorations) et de la technique (supports et systèmes d’archivage), du côté de la matière organisée (trace) comme de l’organisation matérialisée (institutions et politiques mémorielles).

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Pour citer cet article

Louise Merzeau “Mémoire”, Médium, N° 9, 2006/1,  p. 153-163.