L’éditorialisation de soi

Dispositifs profilaires et digitalisation : ce que le profilage fait au social.


Plus que sur une image de soi, l’ethos numérique repose sur un système conversationnel alimenté par un traitement algorithmique de métadonnées. D’un côté, les machines captent les régularités des internautes. De l’autre, les individus administrent leur notoriété en intériorisant la normativité des plateformes. Jouant sur une double logique de documentation et de relation, le profil offre une architecture privilégiée à cette nouvelle forme d’ethos. Fonctionnant comme territoire et comme matrice, il permet aussi de dépasser l’horizon individuel pour rattacher l’ethos à un commun.

Atelier critique, séminaire du laboratoire interdisciplinaire de sociologie économique (Lise)

Discutante : Virginie Julliard (Maître de conférence à l’Université de Technologie de Compiègne)

mercredi 1er février 2017
Cnam, Paris – salle 17.1.05

• support de présentation :

logo-pdf Télécharger la bibliographie

Consulter le site du LISE

Techniques d’oubli en environnement numérique

logo-cresat

Mémoire et numérique : entre collecte et oubli, enjeux sociétaux et professionnels


Chaque seconde, le moteur de recherche de Google mène une activité imperceptible pour les internautes : l’indexation. Ses mécanismes sont bien connus […]. La politique de désindexation des contenus est, quant à elle, beaucoup moins connue […]. Ce geste de désindexation, quasiment invisible, pose d’abord des questions juridiques, politiques et organisationnelles. […] Retirer un document peut nécessiter de complexes négociations avec des cadres législatifs concurrents, des équipes situées dans plusieurs pays et des acteurs aux intérêts différents. Quels critères commandent l’interprétation d’une situation problématique ? Quel est le devenir des documents retirés de l’index de Google ? Ont-ils un nouveau statut juridique, matériel et ontologique ? La gestion de la mémoire collective se pose alors également. Appareillées par des dispositifs, les modalités d’exercice de cette mémoire sont fragilisées. Les moteurs de recherche, comme la culture numérique, ont cependant une vertu heuristique : ils obligent à inventer de nouvelles formes de constitution de la mémoire, qui ne passeraient plus exclusivement par des foyers identifiés, comme les plateformes publiques ou propriétaires. Quelle « compétence mémorielle » et quels nouveaux « arts de la mémoire » sont ainsi à encourager pour anticiper les risques d’une « démémoire » cadrée ? Enfin, quelle place donner à l’oubli ? Dans quelles conditions peut-il s’exercer ?

Journée d’étude organisée par le laboratoire CRESAT
Comité d’organisation :
Marc Jahjah, Carsten Wilhelm, Fabien Bonnet, Timothée Euvrard

Avec :

  • Alessandro De Falco, legal specialist chez Google France
  • Karine Favro, MCF HDR en Droit public
  • Camille Desenclos, MCF en SIC, et responsable de la spécialité Archivistique – UHA
  • Claire Scopsi, MCF à l’INTD
  • Rolf Kailuweit, Professeur de Linguistique et Sciences des Médias et de la Communication à l’université de Freiburg
  • Catherine Roth, Docteur en SIC, – CRESAT
  • Mélanie Antoine, Réalisatrice chez « Les Voix d’Ici : L’audioguide des habitants»

mardi 13 décembre 2016
Faculté des sciences économiques, sociales et juridiques de Mulhouse (FESEJ)
Campus Fonderie, 16, rue de la Fonderie (Amphi 2)

logo-pdf Télécharger le programme

• support de présentation :

logo-pdf Télécharger la bibliographie

Consulter le site du CRESAT

Archives et archivage du patrimoine nativement numérique face aux attentats – projet ASAP

asap-1-72dpi

Louise Merzeau CC BY-SA

De #jesuischarlie à #offenturen – Archives et archivage du patrimoine nativement numérique face aux attentats.

Prenant pour point d’appui les archives du Web et des réseaux socio-numériques créées à la suite des attentats de janvier et novembre 2015, l’équipe ASAP, soutenue par le CNRS dans le cadre de l’appel à projets CNRS Attentats-Recherche, a mené une recherche interdisciplinaire (informatique, SIC, sociologie, histoire notamment) en partenariat avec les équipes de la BnF et de l’Ina chargées du DL Web et une partie de l’équipe européenne RESAW. Elle vous invite au dialogue autour de ces enjeux liés aux mémoires et au patrimoine nativement numérique des attentats de 2015.

Journée de clôture du projet ASAP,  piloté par Valérie Schafer

logo-pdf Télécharger le programme

Consultez le carnet de recherche du projet ASAP

 

 

Présence numérique : du mode d’existence transmédiatique

logo.indd
Colloque IMPEC


Interrogeant les modes de construction relationnels aussi bien qu’informationnels des individus en réseau (en particulier sur le web), nous tenterons d’abord de montrer en quoi la présence est un concept opératoire, non seulement pour décrire l’écosystème numérique, mais aussi pour en critiquer certaines orientations ou interprétations, en l’opposant notamment à l’identité numérique. En passant par la notion d’environnement-support, nous proposerons ensuite de dépasser la focalisation sur l’écran en développant l’idée d’un mode d’existence trans­médiatique. Enfin, nous proposerons d’analyser la présence comme une pratique d’éditorialisation, en insistant sur le rôle matriciel du profil.

Conférence invitée

Colloque organisé par le laboratoire ICAR (Interactions, Corpus, Apprentissages, Représentations ; CNRS/ Université Lumière Lyon 2/ ENS de Lyon), sous l’impulsion de Christine Develotte, professeure à l’Ecole normale supérieure de Lyon.

du 6 au 8 juillet 2016
Institut français de l’Éducation,
ENS de Lyon

Télécharger le programme

Suivez #IMPEC16 sur Twitter

Visiter le site du colloque IMPEC

Il n’y a pas de mémoire sans une pensée de l’oubli

couv296
Archimag


Retour sur la question des rapports entre mémoire et oubli dans l’environnement numérique.

 

Entretien réalisé par Clémence Jost le 6 juin 2016.
Archimag N°296, juillet-août 2016.

logo-pdf Télécharger l’article

Accéder au site d’Archimag

Pour citer cet article

Louise Merzeau, « Il n’y a pas de mémoire sans une pensée de l’oubli », entretien par Clémence Jost, Archimag N°296, juillet-août 2016.

• captations vidéo de l’entretien