Pratiques et enjeux de l’éditorialisation pour les “passés dans le présent”

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6e Atelier du labex Les Passés dans le Présent

Une partie substantielle des travaux du labex Les passés dans le présent porte sur l’exploitation de fonds numérisés ou nativement numériques. Une fois numérisées, les ressources ne peuvent être simplement diffusées sur Internet : elles doivent être formatées, indexées, enrichies, agrégées, partagées… en un mot éditorialisées. Afin d’accompagner ces travaux, le labex souhaite donc entamer une réflexion sur l’éditorialisation, conçue comme l’ensemble des opérations, dispositifs, acteurs ou médiations nécessaires à l’intégration et la valorisation des ressources au sein de l’environnement numérique.
C’est pour initier cette réflexion que nous vous invitons à cet Atelier labex destiné à croiser vos pratiques, vos questions, vos terrains avec ceux d’intervenants ayant mené à bien des projets d’éditorialisation dans différents domaines.
Autour de quelques opérations clés (annotation, scénarisation, appropriation, représentation), chaque session sera l’occasion de présenter des cas concrets, d’échanger sur les bonnes pratiques et d’esquisser ensemble des réponses pratiques et théoriques.

lundi 11 avril 2016
Université Paris Ouest
Salle des conférences du nouveau bâtiment Max Weber (en face du bâtiment A)

Pour alimenter le fil twitter : #editoPP

Programme

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10h Accueil
10h10-11h10 Session #1 Annotation
Les pratiques d’annotation sont au cœur de l’activité du chercheur, que ce soit l’annotation de données, de textes ou d’archives. Dans la mesure où l’annotation constitue un lien de continuité entre la lecture et l’écriture, les dispositifs d’annotation dans l’environnement numérique incarnent un rôle particulier dans l’éditorialisation des ressources, favorisant la circulation et l’interprétation de ces ressources.

  • Bertrand Lafont, Projet Assyronline
  • Vincent Puig (Iri), Dispositif Polemictweet

11h30-12h30 Session #2 Scénarisation
L’indexation fine et la fragmentation des contenus numériques ont ouvert de nouvelles pistes d’écriture qui consistent en l’agencement spatial et temporel d’éléments multimodaux (ou multimédia) dans un même document. Du CD-ROM au webdocumentaire, ce premier niveau d’éditorialisation relève dans une certaine mesure du montage (editing). Si cette écriture scénarisée organise effectivement l’accès et la consultation des ressources, elle ne constitue cependant qu’un aspect de l’éditorialisation, au risque de se figer dans un objet clos.

  • Céline Lèvre (BDIC), Cartable numérique
  • Nicolas Prévôt, Webdocumentaire Inouï, projet Patrimoine musical des Nanterriens

14h-15h Session #3 Appropriation
L’appropriation constitue le véritable enjeu de l’éditorialisation. Au-delà du simple accès aux ressources, l’éditorialisation met en œuvre les conditions de possibilités de réutilisation et de réécriture des ressources, autrement dit de leur appropriation. De l’accès à l’appropriation, les dispositifs de médiation mis en place par les institutions culturelles opèrent un changement de régime éditorial dans la mesure où le rôle de l’institution n’est plus de produire ou de commissionner un discours, mais d’offrir à ses publics la possibilité d’en produire de nouveaux.

  • Thomas Sagory, Musée d’archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye
  • Xavier Lemarchand, Editorialisation sur les sites de l’INA

15h15-16h15 Session #4 Représentation

Cette approche de l’éditorialisation concerne plus particulièrement les données de la recherche dont le destin n’est plus de demeurer sur les étagères des laboratoires. Avec l’Open Data et l’Open Science, mais aussi avec l’émergence d’infrastructures dédiées, les données de la recherche sont désormais publiables en tant que telles, c’est-à-dire comme matière première et ressource à exploiter. Sur le plan de l’éditorialisation, se pose alors la question de la représentation de ces données publiées, qui consiste à produire des formes intermédiaires susceptibles d’être analysées, dans un double objectif d’appréhension des bases de données parfois massives, et des données elles-mêmes.

  • Régis Stauder (BnF), Éditorialisation de Gallica
  • Gilles Bertin et Lisa Chupin (Dicen-IDF), projet e-ReColNat

Comité scientifique

  • Ghislaine Glasson Deschaumes (Labex Les Passés dans le présent),
  • Lionel Maurel, université Paris Lumières),
  • Louise Merzeau (université Paris Ouest – Dicen-IDF),
  • Nicolas Sauret (Paris Ouest – Dicen-IDF – Labex Les Passés dans le présent).

Visiter le site du labex
Fil Twitter de la journée #editoPP

Nouvelles écritures, mashup et recyclages

Master Biens communs

3e séance de la saison 3 du webinaire « Biens communs numériques », organisé par le Master ICEN de l’université Paris Ouest et coordonné par Louise Merzeau, en partenariat avec SavoirsCOM1.

Avec :

Nicolas Sauret,
Ingénieur, chercheur à l’Iri et à Dicen-IDF, responsable de plusieurs projets ou ateliers sur l’éditorialisation numérique, dont Design Metadata

Julien Lahmi, réalisateur de mashups et de films de recyclage, auteur de Mashup Cinema (site encyclopédique qui classifie, éditorialise et publie des films d’emprunt).

jeudi 7 avril 2016 de 14h à 16h30

• captation vidéo de la séance accessible depuis le blog du Master ICEN

Mode d’emploi pour participer au webinaire

 

Apprentissage en ligne et production collective de connaissances

Master Biens communs

2e séance de la saison 3 du webinaire « Biens communs numériques », organisé par le Master ICEN de l’université Paris Ouest et coordonné par Louise Merzeau, en partenariat avec SavoirsCOM1.

Avec :

Marie-Anne Chabin, Expert indépendant en archivage/records management, secrétaire général du CR2PA (Club de l’archivage managérial), chargée de cours à l’Université Paris Ouest Nanterre, chercheur en diplomatique numérique au laboratoire Dicen-IDF et blogueuse. Elle est à l’initiative du Mooc Bien archiver, la réponse au désordre numérique.

Robert Viseur, Ingénieur civil et Docteur en sciences appliquées de formation, assistant à la Faculté Polytechnique de l’Université de Mons, en Belgique.  Parmi ses domaines de compétence :  la valorisation des logiciels libres, les essaimages open source et la mise en œuvre de technologies libres de traitement de l’information.

Mot-dièse : #M2Communs

jeudi 25 février 2016 de 14h à 16h30

• captation vidéo de la séance accessible depuis le blog du Master ICEN

Mode d’emploi pour participer au webinaire

 

La mémoire numérique : une mutation anthropologique

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Où en est l’Humain face au numérique ?

Journée d’études organisée par la chaire des Bernardins
L’Humain au défi du numérique, dirigée par Milad Doueihi et Jacques-François Marchandise.

18 février 2016, 14h30, Collège des Bernardins, Paris

• Interview par Frédéric Louzeau, directeur du pôle de recherche du Collège des Bernardins :

Consulter le programme sur le site de la chaire

Traces éphémères

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Séminaire du laboratoire Dicen-IDF

Alors qu’on ne peut plus ne pas laisser de traces, quelles places et quelles fonctions l’environnement numérique accorde-t-il à l’éphémère ?
Les revendications d’un droit à l’oubli (désormais entré dans la pratique) et le succès des applications où les contenus échangés sont censés rester éphémères ont attiré l’attention sur une (nouvelle ?) demande de non-traçabilité, qui reste à interroger. Recherche de confidentialité, de tranquillité, de légèreté, écriture mobile, nouvelle littératie numérique ou simplement dernière promesse d’un marché des données qui épouse au plus près l’évolution des usages ?
Parallèlement, l’évolution des techniques de numérisation et de captation comme des logiques médiatiques semble réduire chaque jour davantage la distance qui séparait le temps de l’archive de l’éphémère. Quantité d’objets infocommunicationnels destinés à ne pas durer (tracts, tags, fresques, tweets…) sont désormais documentés et agrégés au même titre que des contenus pensés d’emblée comme pérennes. L’archive est alors sommée de s’adapter aux éphémères, jusqu’à  devoir se constiter en temps quasi réel.
En quoi les logiques d’archivage et de documentation sont-elles affectées par ces évolutions ? Et que nous apprennent les éphémères dans une culture de la trace numérique ?

  • Louise Merzeau (Dicen-IDF) Tout tracer, même l’éphémère (Introduction)
  • Laurence Allard, Chasser l’éphémère, une vie sous capture d’écran
  • Valérie Schafer et Zeynep Pehlivan, De #jesuischarlie à #offenturen : archivage du patrimoine nativement numérique face aux attentats
  • Julien Hage (Dicen-IDF), Éphémères de crise, mise en crise de l’archive ?
Références biblio-webographiques :
Quelques liens utiles :

Séminaire du laboratoire Dicen-IDF
mardi 16 février 2016 de 14h à 17h, Cnam

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