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Séminaire du laboratoire Dicen-IDF
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Alors qu’on ne peut plus ne pas laisser de traces, quelles places et quelles fonctions l’environnement numérique accorde-t-il à l’éphémère ?
Les revendications d’un droit à l’oubli (désormais entré dans la pratique) et le succès des applications où les contenus échangés sont censés rester éphémères ont attiré l’attention sur une (nouvelle ?) demande de non-traçabilité, qui reste à interroger. Recherche de confidentialité, de tranquillité, de légèreté, écriture mobile, nouvelle littératie numérique ou simplement dernière promesse d’un marché des données qui épouse au plus près l’évolution des usages ?
Parallèlement, l’évolution des techniques de numérisation et de captation comme des logiques médiatiques semble réduire chaque jour davantage la distance qui séparait le temps de l’archive de l’éphémère. Quantité d’objets infocommunicationnels destinés à ne pas durer (tracts, tags, fresques, tweets…) sont désormais documentés et agrégés au même titre que des contenus pensés d’emblée comme pérennes. L’archive est alors sommée de s’adapter aux éphémères, jusqu’à devoir se constiter en temps quasi réel.
En quoi les logiques d’archivage et de documentation sont-elles affectées par ces évolutions ? Et que nous apprennent les éphémères dans une culture de la trace numérique ?
- Louise Merzeau (Dicen-IDF) Tout tracer, même l’éphémère (Introduction)
- Laurence Allard, Chasser l’éphémère, une vie sous capture d’écran
- Valérie Schafer et Zeynep Pehlivan, De #jesuischarlie à #offenturen : archivage du patrimoine nativement numérique face aux attentats
- Julien Hage (Dicen-IDF), Éphémères de crise, mise en crise de l’archive ?
Références biblio-webographiques :
- Laurence Allard, De l’hypertexte au « mobtexte » : les signes métissés de la culture mobile. Ecrire quand on agit, Caroline Angé (dir.), Les objets hypertextuels. Pratiques et usages hypermédiatiques, Iste Editions, 2015 Version de travail en ligne.
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danah boyd, « Risk Reduction Strategies on Facebook », apophenia, November 8th, 2010.
- Yves Citton, Improvisation, rythmes et mondialisation. Quatorze thèses sur la fluidification sociale et les résistances idiorrythmiques, Textuel n° 60 (2010), p. 127-146.
- Hubert Guillaud, Les échanges éphémères pour avoir l’impression de reprendre le contrôle de ce dont on est dépossédé ? InternetActu, 19/04/2013.
- Éternel éphémère, Les Cahiers de médiologie N°16, 2003.
- André Gunthert, Données éphémères, un trou de mémoire?, Image sociale, 19/10/2014.
- Julien Hage, Éphémères d’hier, éphémères d’aujourd’hui : quel « retour numérique » ?, Fabula / Les colloques, Les éphémères, un patrimoine à construire.
- Louise Merzeau, L’Intelligence des traces, Intellectica, Association pour la Recherche sur la Cognition, 2013, 1 (59), p.115-135.
- Sarah Perez, The Rise Of The Ephemeralnet, Techcrunch, (traduction sur InternetActu)
Quelques liens utiles :
- Ateliers du dépôt légal du web à l’Ina
- Colloque Temps et temporalité du web organisé par l’équipe du projet ANR Web90
- Site de la Grande Collecte (mission Centenaire 14-18)
- Snapchat : ce que la société dit d’elle-même (blog) et ce que Wikipédia en dit…
Séminaire du laboratoire Dicen-IDF
mardi 16 février 2016 de 14h à 17h, Cnam