Pour la Transition, une économie du partage de la connaissance et des biens communs


Rencontre publique avec Bernard Stiegler et Michel Bauwens

Face aux  crises économique, sociale et écologique, nous sommes nombreux à penser qu’il faut créer les conditions de la transition d’un monde industriel productiviste vers une économie fondée sur le partage de la connaissance en biens  communs et sur des modes de productions collaboratifs et contributifs. L’enjeu est d’abord de forger de nouveaux concepts pour comprendre les effets de l’automatisation et de la pénétration du numérique dans tous les aspects de la vie. Il s’agit également de repenser l’intérêt général et la solidarité comme des horizons possibles.
Pour cela, les pouvoirs publics locaux et nationaux, l’Université et la société civile organisée, doivent inventer ensemble, dans les territoires de vie, des alternatives à l’individualisme propriétaire et aux modes de gouvernance fondés sur le duopole Etat/marché. C’est en tout cas l’hypothèse qui a été faite en Équateur. Ce pays a organisé une vaste étude pour tenter de mettre au clair la construction d’une société en transition appuyée sur les communs. Plusieurs chercheurs et spécialistes internationaux ont été mobilisés, dont Michel Bauwens et Bernard Stiegler.
Quel est le rôle de l’État, des collectivités locales et des territoires dans la transformation de l’économie vers une production des biens et services fondés sur les principes des biens communs ?
Quels instruments juridiques et économiques faut-il inventer ? quelles alliances entre les acteurs engagés dans des formes alternatives de l’économie et des inovations sociales ?
Comment aller au delà des niches développées avec succès dans certains secteurs ­ comme l’économie numérique ­ et permettre un passage à l’échelle vers des modes de production des biens et services fondés sur les principes des biens communs ?

Rencontre organisée par Ouishare, Savoirscom1 et VECAM
animée par Lionel Maurel et Louise Merzeau

16 septembre 2014, 18h-20h30
Centre Pompidou (petit auditorium et Salle Triangle), Paris

Bauwens stiegler

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Culture numérique, média, communs et vivre ensemble

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L’équipe de DOCpourDocs, site mutualiste réalisé par des professeurs documentalistes, m’a soumis quelques questions sur la place de la culture numérique à l’école et sur l’enseignement d’une philosophie des communs.

Extrait

Il faut s’affranchir d’une pensée instrumentale, qui est encore celle de l’informatique, et prendre conscience que le numérique désigne désormais un milieu beaucoup plus qu’un outil. C’est ainsi que le vivent la plupart des utilisateurs au quotidien, mais l’institution l’envisage encore bien souvent dans un rapport d’extériorité au système de connaissance, de mémoire et de transmission qu’elle est censée perpétuer. Ainsi, on insiste sur les effets de vitesse, d’automatisme ou de formalisme inhérents à la technologie numérique, là où les usagers ressentent au contraire des effets d’enveloppement, de continuum, voire de naturalisation des prothèses techniques. On a tendance à confiner le numérique dans des sections, des lieux et des créneaux séparés, alors qu’il faudrait le penser comme le contexte qui réorganise l’ensemble des connaissances.

septembre 2014

Lire l’entretien en ligne sur le site de DOCpourDocs

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Digital labor

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Ateliers du dépôt légal du Web à l’Ina

Saison 5 – séance 6

L’évolution du web depuis une quinzaine d’années a mis l’utilisateur au centre de la scène numérique. Désormais moteur d’une production de l’information qui se nourrit des opérations de recherche, de tri, de recommandation et de redocumentarisation qu’il effectue, son activité génère de la valeur. Sans elle, pas de « bases de données des intentions » (John Battelle), pas de ciblage comportemental, pas de crowdsourcing ni de régime conversationnel possibles…
Cette activité est-elle pour autant assimilable à un travail et, à ce titre, devrait-elle être réglementée et rémunérée, comment et à quelle conditions ?
Ce débat ne soulève pas seulement des questions d’ordre économique. C’est toute la définition de la valeur de l’information (technique, symbolique, documentaire…) qui est en jeu, ainsi que la réévaluation du sens même de notre présence en ligne dans une société où le numérique est désormais pervasif.

Avec :

Dominique Cardon (@karmacoma),
Antonio Casilli (@bodyspacesoc).

vendredi 20 juin 2014 – 14h30-17h30
Ina, Centre Pierre Sabbagh, Paris 13e

accès au pad de la prise de notes collective

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Numériquement vôtre

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5e édition de Futur en Seine

Cause ou conséquence, les crises multiples que nous subissons et les manières dont le numérique modifie ce que nous connaissons nécessitent une remise en question historique de nos productions, de nos modèles et de nos organisations issues du XXe siècle. Le numérique est autant une révolution culturelle et sociale qu’une nouvelle révolution industrielle et économique. L’esprit du numérique modifie en profondeur tous les secteurs de la société et redéfinit les façons dont nous devons fabriquer les choses.

Projection du film Numériquement vôtre, réalisé par INRIA, suivi d’une discussion avec différents experts animée par le journaliste Jérôme Colombain.

14 juin 2014 à 16h30 au Cnam (Paris)

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Corpus web et archives scientifiques

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Ateliers du dépôt légal du Web à l’Ina

Saison 5 – séance 5

De plus en plus structurées, formatées et interopérables, les données de la recherche contribuent elles-mêmes au développement du web des données. Mais qu’en est-il de leur préservation sur le long terme ? Comment conserver les archives scientifiques quand elles intègrent des corpus multimédias ou issus du Web ? Comment garantir les conditions d’un retour à la source dans le cadre de corpus issus du web  constitués spécifiquement pour des projets de recherche ?
Quel sont les outils, les plateformes, les projets qui concourent à partager et diffuser les fonds d’archives scientifiques et, inversement, à archiver les contenus en ligne quand ils sont constitués en objets d’étude ?
Dans quelle mesure les techniques et les politiques d’archivage du web peuvent-elles compléter ou interférer avec celles de l’archivage scientifique ? Y a-t-il une concurrence entre les acteurs, ou les plateformes sont-elles au contraire appelées à s’articuler en exploitant les nouvelles possibilités de partage et les nouvelles manières de construire des corpus ?

Avec :
Elifsu Sabuncu (@squintar), chercheuse en santé publique et épidémiologie, auteur du blog Penser/Classer et cofondatrice avec Antoine Blanchard de 2E LABO, agence de conseil pour le monde de la recherche (valorisation et visibilité) ;
Stéphane Pouyllau (@spouyllau), ingénieur de recherche au CNRS, spécialisé en informatisation des données de la recherche en sciences humaines et sociales. Co-concepteur de MédiHAL et ancien co-directeur d’ISIDORE, il est actuellement directeur-adjoint technique de la TGIR Huma-Num ;
Paul Girard (@paulanomalie), responsable du médialab de Sciences Po et Benjamin Ooghe Tabanou, ingénieur au médialab de Sciences Po. Également cofondateur de l’association Regards Citoyens qui cherche à faire comprendre le institutions politiques en redistribuant des corpus de données liés à l’activité du Parlement.

vendredi 13 juin 2014 – 14h30-17h30
Ina, Centre Pierre Sabbagh, Paris

Prise de notes collective (pad)

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