Traçabilité numérique et enjeux mémoriels : autour de quelques paradoxes

logo-lacantineSéminaire W2S
(Sciences sociales du web 2)

Après avoir longtemps redouté de perdre ce que le temps effaçait, la société découvre la peur d’une traçabilité en excès – brutale, opaque, incommensurable. La multiplication des traces numériques introduit de fait une inversion anthropologique du rapport entre mémoire et oubli, où ce n’est plus l’enregistrement mais sa suspension qui demande attention, investissement, volonté.
Dans ce régime de « mémoire par défaut », les traces perdent paradoxalement leur valeur mémorielle au profit d’une valeur d’indexation propice aux procédures d’expropriation. Décontextualisées, les traces découpent, calculent et exposent les identités selon des logiques marchandes de plus en plus intériorisées.
Dans cette perspective, réaffecter une finalité mémorielle aux traces déposées sur les réseaux est donc un enjeu majeur de réappropriation de la présence numérique, de portée culturelle aussi bien que politique.

Sous la direction de Dominique Cardon
organisé par Silicon Sentier et Orange Labs

22 juin 2011
La Cantine, Paris

 

Oublier l’oubli : mémoire et traçabilité numérique

logo-adbsCycle L’information, une nouvelle culture

Connexions, navigations, consultations, évaluations, relations : dans l’environnement numérique, tous nos agissements déposent une trace, souvent à notre insu. Moins que des signes, mais beaucoup plus que des données insignifiantes, ces traces n’affectent pas seulement les contours de notre présence individuelle. Elles reconfigurent la mémoire partagée, celle qui s’organise et se légitime dans des dispositifs de transmission renouvelés.
Mémoire par défaut, où l’oubli semble désormais impossible. Mémoire en nuage, disséminée en même temps que l’information…

Conférence organisée par l’ADBS Paca, en partenariat avec l’Alcazar BMVR de Marseille, dans le cadre du cycle « L’Internet change-t-il le temps ? »

31 mars 2011
Bibliothèque de l’Alcazar, Marseille

• Résumé vidéo du cycle de conférences :

Visiter le site du cycle organisé par l’ADBS

L’impossible oubli numérique

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Groupe d’études transversales sur les mémoires


Connexions, navigations, consultations, évaluations, relations : dans l’environnement numérique, tous nos agissements déposent une trace, souvent à notre insu. Moins que des signes, mais beaucoup plus que des données insignifiantes, ces traces n’affectent pas seulement les contours de notre présence individuelle. Elles reconfigurent la mémoire partagée, celle qui s’organise et se légitime dans des dispositifs de transmission renouvelés.
Mémoire par défaut, où l’oubli semble désormais impossible. Mémoire en nuage, disséminée en même temps que l’information…

Séminaire dirigé par Esther Benbassa
Ecole Pratique des Hautes Etudes

2 décembre 2009
Centre Alberto Benveniste, Paris

logo-pdf Compte rendu du séminaire

• Support de la présentation :

Visiter le site du GETM

Imaginer la guerre

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La guerre après la guerre. Images et construction des imaginaires de guerre dans l’Europe du XXe siècle

Comment les images forgent-elles la façon dont nous percevons la guerre passée ? Pourquoi certaines s’ancrent-elles dans les mémoires, alors que d’autres s’effacent ? Reflètent-elles la réalité des événements vécus par les contemporains ou ce que nous voulons en retenir pour éclairer notre propre présent ? Le colloque et l’ouvrage qui en a été tiré réunissent  les images les plus diverses – informatives, commémoratives, oubliées ou resurgies, reconstituées ou fictionnelles –, de la photographie à la bande dessinée, du cinéma à la télévision, de l’actualité à la fiction, pour comprendre les mécanismes du regard collectif sur la guerre dans l’Europe du XXe siècle.

Montage vidéo réalisé par Louise Merzeau
projeté en avant-première du colloque dans le cadre des Lundis de l’Ina
suivi d’un débat animé par Isabelle Veyrat-Masson.

Imaginer la guerre – 1re partie

Imaginer la guerre – 2e partie

Web en stock, le Dépôt Légal d’Internet

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Les Cahiers de médiologie

Dans une médiasphère dont le centre de gravité se déplace vers des systèmes eux-mêmes dépourvus de centre (réseaux de serveurs enchevêtrés) le paradigme de la transmission doit intégrer le passage à la passation. L’intérêt croissant des institutions patrimoniales envers des contenus jusqu’alors voués au Dépôt sauvage ou à l’oubli témoigne en ce sens d’une prise de conscience qui a souvent fait défaut sous la vidéosphère. Faisant suite à la législation sur les archives audiovisuelles, le projet d’un Dépôt Légal d’Internet représente à ce titre une importante étape dans l’accréditation culturelle de l’éphémère. Archiver le web, c’est reconnaître que le capital symbolique à transmettre ne saurait désormais se couper des flux de données sans perdre une part essentielle de sa dynamique et de ses contenus. Mais c’est aussi exposer l’archive à une contamination par l’éphémère, qui tend à modifier la logique et la portée du geste patrimonial.

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Visiter le site de la médiologie

Pour citer cet article

Louise Merzeau, “Web en stock, le Dépôt Légal d’Internet”, Les Cahiers de médiologie, 2003/2 (N° 16), p.159-166.