La Mémoire toile

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Poli (politique de l’image)

À l’ère numérique, toute machine à voir, compter, lire, communiquer, mais aussi cuisiner, conduire, contrôler, jouer ou tuer est en même temps une machine qui enregistre et traite de l’information. La mémoire est devenue un composant essentiel présent dans tous nos artefacts, des automobiles aux ordinateurs, en passant par les caméras, les consoles de jeux, les téléphones ou les appareils électroménagers. Embarquées dans le moindre de nos objets, les opérations de mise en mémoire se banalisent en même temps qu’elles se complexifient…

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Pour citer cet article

Louise Merzeau, “La Mémoire toile”, Poli, N°6, mai 2012, Les promesses de l’archive, p. 24-32.

(Re)construire la mémoire de nos traces numériques

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Congrès FADBEN

9e Congrès des enseignants documentalistes de l’Éducation nationale
Objets documentaires numériques : nouvel enseignement ?

22-24 mars 2012, Cnam et Lycée Jean-Zay, Paris

Actes publiés aux Éditions Nathan en 2013
ISBN : 313-309-108690-9

logo-pdf Texte de l’intervention précédé du sommaire des Actes

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Pour citer cet article

Louise Merzeau “(Re)construire la mémoire de nos traces numériques”, 9e Congrès FADBEN. Objets documentaires numériques : nouvel enseignement ?, Nathan, 2013, p. 29-35.

Embeded memories. Patrimonialisation des traces numériques

bucarest-lmerzeauTraces, mémoires et Communication

Souvent confinée à des problématiques de protection ou d’exhibition des données personnelles, la traçabilité numérique est étudiée ici sous l’angle des processus mémoriels qu’elle met en œuvre. Dans un premier temps, on rappelle comment les réseaux inaugurent une mémoire « par défaut », où on ne peut plus ne pas laisser de traces. En tant que données calculables, les traces servent à indexer les individus pour mieux anticiper leurs comportements. Cette traçabilité n’essaime donc pas seulement les informations profilaires. Elle menace aussi de réduire l’horizon informationnel de chacun aux limites prévisibles de son graphe social. Mais l’environnement numérique offre aussi de nombreux moyens de se réapproprier ses traces en les intégrant dans une mémoire partagée. Ce sont ces réappropriations qui sont examinées dans un deuxième temps, à travers différents processus de redocumentarisation. Dans ces pratiques, les traces ne sont plus seulement algorithmiques : elles retrouvent une dimension patrimoniale, par hybridation des sphères publiques et privées.

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18e colloque bilatéral franco-roumain en sciences de la communication,
organisé par l’université de Nice Sophia Antipolis (laboratoire I3M) et l’université de Bucarest,

juin-juillet 2011, Bucarest, Roumanie

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Archives et constitution du savoir

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Séminaire Nouvelles formes d’éditorialisation : constitution du savoir et apprentissages

Face à la prolifération et la discrétisation croissante des contenus, la mission des institutions chargées de les documenter doit être à la fois réaffirmée et révisée. Réaffirmée, parce que l’auto-archivage ne saurait suffire à garantir une transmission. Révisée, parce que cet auto-archivage modifie de fait les conditions d’élaboration d’une archive publique. L’indexation étant désormais largement disséminée dans les flux d’information, on n’attend plus de l’archive qu’elle permette l’accès, mais qu’elle recontextualise et revirtualise : qu’elle rende les données mobilisables pour d’autres usages, dans le temps. Ce travail d’éditorialisation est d’autant plus nécessaire que la traçabilité numérique engrange parallèlement une mémoire par défaut, où les données sont mobilisées sur le mode de l’expropriation. Si l’institution archivale a un rôle décisif à jouer dans la constitution des réserves de savoir, on ne saurait en revanche lui demander de restaurer une organisation factice des connaissances. À l’ère des corpus évolutifs, hétérogènes et ouverts, qui se construisent par voisinages de communautés plus que de contenus, l’archive n’a pas à élaborer des découpages ou agencements a priori, mais plutôt se faire elle-même contributive.

Sous la direction de Marcello Vitali-Rosati
INHA, Paris, décembre 2010
(Intervention conjointe de Claude Mussou – Ina)

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