E-réputation : carrefour et tensions

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E-réputation : regards croisés sur une notion émergente


Introduction au concept d’e-réputation, l’article propose un cadrage général à partir d’une série de tensions qui montrent qu’elle est un carrefour des principaux enjeux de la culture numérique. Logiques d’indexation, récursivité des flux d’information, effets de traçabilité, systèmes de valeurs, formes de contrôles et modalités mémorielles : les mécanismes de l’e-réputation mettent en évidence les contraintes que structures et stratégies réticulaires imposent aux individus comme aux entreprises, mais aussi les choix qu’il nous reste à faire entre des projets de société divergents. Témoin des évolutions du web, la médiation identitaire qu’elle formalise ou ritualise constitue en tout état de cause un tournant majeur de la vie en collectivité.

Textes réunis par Christophe Alcantara

Gualino, éditions Lextenso
216 pages
ISBN : 978-2-297-05250-4
parution le 24/02/2015

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Pour citer cet article

Louise Merzeau, “E-réputation : carrefour et tensions”, In Christophe Alcantara (dir.), E-réputation : regards croisés sur une notion émergent, Gualino, éditions Lextenso, 2015, p. 17-26.

Transmédia et digital labor : pour qui travaillent les internautes ?

Master Biens communs

1ree séance de la 2e saison du webinaire « Biens communs numériques », organisé par le Master ICEN de l’université Paris Ouest et coordonné par Louise Merzeau, en partenariat avec SavoirsCOM1.

Avec:
Antonio Casilli (@AntonioCasilli),  maître de conférences en Digital Humanities à Télécom ParisTech/EHESS et auteur du blog BodySpaceSociety
et
Mélanie Bourdaa (@melaniebourdaa), maître de conférence à l’Université Bordeaux 3 Michel de Montaigne, membre du laboratoire MICA.

Mot-dièse : #M2Communs

jeudi 29 janvier 2015 de 10h à 12h30

séance retransmise sur le blog du Master ICEN

Mode d’emploi pour participer au webinaire

 

Algorithmes et calculabilité du social

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Forum Réinventer l’Alliance Science-Sociétés


Nous utilisons et sommes utilisés par des algorithmes en permanence. Ils organisent le social, structurent les marchés, spéculent, organisent la connaissance et contribue à généraliser une culture de l’évaluation et de la performance. Construction humaine, ils ne font l’objet d’aucune discussion ni négociation. Rarement ils sont considérés comme un objet politique. Les mouvements citoyens n’aborde que très rarement cette problématique, pourtant souvent sous-jacente aux sujets, thèmes qui les meuvent. Comment en faire un sujet de préoccupations partagées ?

Débat animé par Dominique Cardon
Avec Thomas Berns, Antoine Mazière, Louise Merzeau, Bernard Stiegler, Bruno Aubusson de Cavarlay

jeudi 8 janvier 2015 à 16h
Espace Pierre Cardin, Paris

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Le Flâneur impatient

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Rythmes

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Si tout le monde en déplore ou en vante les effets, personne ne peut habiter l’instantanéité. À l’instar des calculs effectués par les programmes informatiques, la suspension de tout délais, de toute durée, de toute élasticité demeure étrangère à l’expérience, parce que celle-ci ne se conçoit qu’en rythme. Bien qu’il manipule des machines qui exécutent ses instructions plus vite qu’il ne peut lui-même les formuler, l’homo numericus n’en demeure pas moins un être temporel, passant son temps à ajuster savamment son tempo à ceux de son milieu. On peut même faire l’hypothèse que, confronté à l’arythmie de ses prothèses, l’homme moderne consacre de plus en plus son intelligence et son énergie à négocier des changements de cadence, des variations rythmiques ou des irrégularités pour rendre habitable le temps des machines. Durée des contrats de travail, âge de la retraite, calendrier des dettes, rythmes scolaires, prolongation de la vie… Ce n’est certes pas un hasard si les conflits sociaux et les débats qui agitent aujourd’hui la société portent moins sur l’obtention de nouveaux acquis que sur des questions de timing. Ajourner, différer, prolonger, avancer : ce que les ordinateurs ne savent pas faire – eux qui ont toujours l’heure juste – revient plus que jamais au politique et aux rapports sociaux. Mais qu’en est-il sur le web : peut-on encore y flâner ?

Rythmes, Médium N°41, coordonné par Régis Debray et Louise Merzeau, octobre 2014

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Pour citer cet article

Louise Merzeau “Le Flâneur impatient”, Médium, Rythmes, N°41, 2014/4, p. 20-29.

Culture numérique, média, communs et vivre ensemble

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L’équipe de DOCpourDocs, site mutualiste réalisé par des professeurs documentalistes, m’a soumis quelques questions sur la place de la culture numérique à l’école et sur l’enseignement d’une philosophie des communs.

Extrait

Il faut s’affranchir d’une pensée instrumentale, qui est encore celle de l’informatique, et prendre conscience que le numérique désigne désormais un milieu beaucoup plus qu’un outil. C’est ainsi que le vivent la plupart des utilisateurs au quotidien, mais l’institution l’envisage encore bien souvent dans un rapport d’extériorité au système de connaissance, de mémoire et de transmission qu’elle est censée perpétuer. Ainsi, on insiste sur les effets de vitesse, d’automatisme ou de formalisme inhérents à la technologie numérique, là où les usagers ressentent au contraire des effets d’enveloppement, de continuum, voire de naturalisation des prothèses techniques. On a tendance à confiner le numérique dans des sections, des lieux et des créneaux séparés, alors qu’il faudrait le penser comme le contexte qui réorganise l’ensemble des connaissances.

septembre 2014

Lire l’entretien en ligne sur le site de DOCpourDocs

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