Décodex : la guerre contre les fake-news


@rrêt sur images


En ces temps de fausse information et de post-vérité, il est plus nécessaire que jamais d’aider les internautes à s’orienter dans la jungle des informations en ligne. Les aider oui, mais qui doit les aider, et comment ? Un nouvel outil développé par Le Monde, Decodex, soulève depuis quelques jours un tonnerre de protestations de la part des sites labellisés peu fiables ou même pas fiables du tout. Question de fond : un journal peut-il être le juge de ses concurrents ? Pour répondre : Samuel Laurent, responsable des Décodeurs du Monde, à l’origine du projet Décodex, Louise Merzeau, qui propose dans une tribune une labellisation collaborative sur le modèle de Wikipedia et François Ruffin, patron du site Fakir et réalisateur du film Merci Patron !

Émission de Daniel Schneidermann
Diffusée le 10 février 2017

Avec :

  • Samuel Laurent, responsable des Décodeurs du Monde
  • Louise Merzeau, professeure en sciences de l’information et de la communication à l’université Paris Nanterre
  • François Ruffin, responsable du site Fakir

Extrait de l’émission :

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Controverse Décodex : penser la qualité de l’information comme un Commun


SavoirsCOM1

Nul ne contestera que les enjeux de l’évaluation de l’information sont de plus en plus importants et que l’outil [développé par lemonde.fr] peut avoir un réel intérêt pédagogique en contribuant à développer chez les internautes une  attitude critique et une culture de l’information.
Pour autant, il semble essentiel de ne pas s’en tenir au seul jugement des Décodeurs (juge et partie parmi les sites de presse) et de développer une réflexion sur le principe même d’une labellisation des sites. L’éducation à l’information ne peut pas être accaparée par un seul journal, aussi légitime soit-il, alors que de nombreux acteurs (bibliothécaires, journalistes, professeurs documentalistes, enseignants, modérateurs, etc.) détiennent des compétences en la matière et pourraient mettre en commun cette culture informationnelle. À l’instar du Monde, on peut aisément imaginer que d’autres proposeront leur propre système d’évaluation – servant leurs propres intérêts –, qu’il s’agisse de plates-formes privées comme Facebook, des conspirationnistes eux-mêmes ou de l’État, qui trouverait là un moyen de restaurer une régulation par en haut de l’Internet.

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Fictions de soi: l’identité à l’heure du numérique


Cycle 40 ans : changer de culture(s)


Entre autobiographie et fiction, les réseaux sociaux déplacent les frontières entre vie privée et vie publique, jouant en permanence de l’ambivalence entre le plaisir de partager son histoire personnelle et la volonté de préserver son intimité et ses données. Que montre-t-on de soi-même sur Facebook, Twitter, LinkedIn, Périscope, Instagram ou Tinder ? Qu’elle soit parfaitement contrôlée (e-réputation, profils fictionnels) ou non, que révèle notre image sur nous ? Cette rencontre soulèvera la question de l’identité sur les réseaux sociaux numériques et la manière dont ceux-ci sont devenus des supports d’écriture et d’affirmation d’une certaine image de soi.

Table ronde organisée par la Bibliothèque publique d’information du Centre Pompidou, dans le cadre du cycle 40 ans : changer de culture(s)

Animée par Virginie Julliard, maître de conférences en sciences de l’information et de la communication à l’Université de Technologie de Compiègne
Avec :

  • Boulet, auteur de bande dessinée
  • Fanny Georges, maître de conférences en sciences de la communication, Université de Paris 3
  • Louise Merzeau, Professeure en sciences de l’information et de la communication Université Paris Nanterre.

6 février 2017, à 19h00
Centre Pompidou, Petite salle – Paris

Sketchnotes réalisé pendant la rencontre par Mathieu Letellier

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L’éditorialisation de soi

Dispositifs profilaires et digitalisation : ce que le profilage fait au social.


Plus que sur une image de soi, l’ethos numérique repose sur un système conversationnel alimenté par un traitement algorithmique de métadonnées. D’un côté, les machines captent les régularités des internautes. De l’autre, les individus administrent leur notoriété en intériorisant la normativité des plateformes. Jouant sur une double logique de documentation et de relation, le profil offre une architecture privilégiée à cette nouvelle forme d’ethos. Fonctionnant comme territoire et comme matrice, il permet aussi de dépasser l’horizon individuel pour rattacher l’ethos à un commun.

Atelier critique, séminaire du laboratoire interdisciplinaire de sociologie économique (Lise)

Discutante : Virginie Julliard (Maître de conférence à l’Université de Technologie de Compiègne)

mercredi 1er février 2017
Cnam, Paris – salle 17.1.05

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Techniques d’oubli en environnement numérique

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Mémoire et numérique : entre collecte et oubli, enjeux sociétaux et professionnels


Chaque seconde, le moteur de recherche de Google mène une activité imperceptible pour les internautes : l’indexation. Ses mécanismes sont bien connus […]. La politique de désindexation des contenus est, quant à elle, beaucoup moins connue […]. Ce geste de désindexation, quasiment invisible, pose d’abord des questions juridiques, politiques et organisationnelles. […] Retirer un document peut nécessiter de complexes négociations avec des cadres législatifs concurrents, des équipes situées dans plusieurs pays et des acteurs aux intérêts différents. Quels critères commandent l’interprétation d’une situation problématique ? Quel est le devenir des documents retirés de l’index de Google ? Ont-ils un nouveau statut juridique, matériel et ontologique ? La gestion de la mémoire collective se pose alors également. Appareillées par des dispositifs, les modalités d’exercice de cette mémoire sont fragilisées. Les moteurs de recherche, comme la culture numérique, ont cependant une vertu heuristique : ils obligent à inventer de nouvelles formes de constitution de la mémoire, qui ne passeraient plus exclusivement par des foyers identifiés, comme les plateformes publiques ou propriétaires. Quelle « compétence mémorielle » et quels nouveaux « arts de la mémoire » sont ainsi à encourager pour anticiper les risques d’une « démémoire » cadrée ? Enfin, quelle place donner à l’oubli ? Dans quelles conditions peut-il s’exercer ?

Journée d’étude organisée par le laboratoire CRESAT
Comité d’organisation :
Marc Jahjah, Carsten Wilhelm, Fabien Bonnet, Timothée Euvrard

Avec :

  • Alessandro De Falco, legal specialist chez Google France
  • Karine Favro, MCF HDR en Droit public
  • Camille Desenclos, MCF en SIC, et responsable de la spécialité Archivistique – UHA
  • Claire Scopsi, MCF à l’INTD
  • Rolf Kailuweit, Professeur de Linguistique et Sciences des Médias et de la Communication à l’université de Freiburg
  • Catherine Roth, Docteur en SIC, – CRESAT
  • Mélanie Antoine, Réalisatrice chez « Les Voix d’Ici : L’audioguide des habitants»

mardi 13 décembre 2016
Faculté des sciences économiques, sociales et juridiques de Mulhouse (FESEJ)
Campus Fonderie, 16, rue de la Fonderie (Amphi 2)

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