De la face au profil : les traces font-elles visage ?

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Premier médium de la relation humaine, le visage est le lieu même de l’expression et de l’identité, mais aussi des normes sociales qui le maquillent ou le transforment en faciès. Autant de caractéristiques qui semblent se transposer aujourd’hui aux traces numériques par lesquelles nous existons sur les réseaux. Indices de notre présence et de nos liens, mais aussi objets de stratégies de captation et de (re)construction, elles précèdent désormais tout rapport à nous-mêmes. Les traces font-elles pour autant visage ? Fragile équilibre entre être et avoir, entre profondeur et surface, entre vivant et artefact, entre présence et avatar, le visage peut-il se virtualiser sans basculer d’un côté ou de l’autre ?  S’atomiser dans un insaisissable miroitement d’instants, ou perdre la face au profit d’un profil ? À moins que le milieu numérique n’apporte en lui-même un nouveau trouble, apte à réinventer l’énigme des visages…

Séminaire de recherche interdisciplinaire TTH (Technologies et Traces de l’Homme) organisé par le Laboratoire COSTECH (Connaissance, Organisation et Systèmes TECHniques) et l’Institut Faire Faces (IFF) – CHU d’Amiens

Le but de ce séminaire est de réfléchir aux effets de la technologie sur l’identité et l’humanité en  interrogeant simultanément l’intervention technologique sur le visage et le nouveau statut de la trace dans l’environnement numérique.

Lundi 6 octobre de 10h30 à 12h30
Université de Technologie de Compiègne
Centre Pierre Guillaumat 1 – salle K122

Captation vidéo de la conférence

• Support de la présentation [pdf] :

Visiter le site du projet TTH

Voir aussi l’article « De La face au Profil : l’aventure numérique des visages » paru dans InaGlobal

Sources issues du Web : du support à l’environnement

log-ArcMCArchives audiovisuelles et recherche


La recherche en sciences sociales entretient-elle un rapport nouveau avec les sources audiovisuelles ? Des procédures d’archivage, de consultation, d’analyse voire de production audiovisuelle ont aujourd’hui fait leur preuve. Une situation nouvelle a cependant été récemment et brutalement créée par l’accès de tous à l’archivage, à la production et à la diffusion d’images fixes ou animées. La diversité des usages et des supports techniques de l’audiovisuel explose. L’image et son partage prennent une place grandissante dans les rapports sociaux, réinterrogeant les disciplines des SHS sur leurs méthodes, leurs paradigmes et leurs usages de l’audiovisuel comme matériau ou écriture. Cette nouvelle situation interroge-t-elle aussi la notion même d’archives audiovisuelles ?

Journée d’étude organisée par le Consortium Huma-Num Archives des Mondes Contemporains (ArcMC), ouverte aux chercheurs des différents consortiums de la TGIR Huma-Num et à tous ceux qui, dans leur laboratoire, sont confrontés à cette problématique.

Participants :

Stéphane Pouyllau, Serge Wolikow, Alain Bertho, Edouard Lynch, Arghyro Paouri, Louise Merzeau, Claude Mussou, Aurélie Hess, Alain Carou, Maxime Grember, Abderahmen Moumen

29 septembre 2014
FMSH Paris Nord
190 avenue de France, 6e étage, Salle 638

logo-pdf  Télécharger le programme

Premier retour sur la journée de travail

• Visiter le site du Consortium ArcMC

Corpus web et archives scientifiques

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Ateliers du dépôt légal du Web à l’Ina

Saison 5 – séance 5

De plus en plus structurées, formatées et interopérables, les données de la recherche contribuent elles-mêmes au développement du web des données. Mais qu’en est-il de leur préservation sur le long terme ? Comment conserver les archives scientifiques quand elles intègrent des corpus multimédias ou issus du Web ? Comment garantir les conditions d’un retour à la source dans le cadre de corpus issus du web  constitués spécifiquement pour des projets de recherche ?
Quel sont les outils, les plateformes, les projets qui concourent à partager et diffuser les fonds d’archives scientifiques et, inversement, à archiver les contenus en ligne quand ils sont constitués en objets d’étude ?
Dans quelle mesure les techniques et les politiques d’archivage du web peuvent-elles compléter ou interférer avec celles de l’archivage scientifique ? Y a-t-il une concurrence entre les acteurs, ou les plateformes sont-elles au contraire appelées à s’articuler en exploitant les nouvelles possibilités de partage et les nouvelles manières de construire des corpus ?

Avec :
Elifsu Sabuncu (@squintar), chercheuse en santé publique et épidémiologie, auteur du blog Penser/Classer et cofondatrice avec Antoine Blanchard de 2E LABO, agence de conseil pour le monde de la recherche (valorisation et visibilité) ;
Stéphane Pouyllau (@spouyllau), ingénieur de recherche au CNRS, spécialisé en informatisation des données de la recherche en sciences humaines et sociales. Co-concepteur de MédiHAL et ancien co-directeur d’ISIDORE, il est actuellement directeur-adjoint technique de la TGIR Huma-Num ;
Paul Girard (@paulanomalie), responsable du médialab de Sciences Po et Benjamin Ooghe Tabanou, ingénieur au médialab de Sciences Po. Également cofondateur de l’association Regards Citoyens qui cherche à faire comprendre le institutions politiques en redistribuant des corpus de données liés à l’activité du Parlement.

vendredi 13 juin 2014 – 14h30-17h30
Ina, Centre Pierre Sabbagh, Paris

Prise de notes collective (pad)

Visiter le blog des Ateliers DL Web

Vers un Web temporel ?

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Constituer des corpus pour la recherche contemporaine :
d
e l’archivage du web à son analyse

À la lumière des perceptions successives de l’instabilité numérique, on comprend que la « mémoire du Web » a longtemps été pensée avec des références spatiales. Procédant en surface (tout le .fr à un instant t) ou en carottage (tous les sites se rapportant à un événement), les stratégies de collecte ont d’abord reconduit une conception classique du corpus comme stabilisation et circonscription d’un terrain. Dès lors que les contenus en ligne sont envisagés comme des redocumentarisations incessantes, en revanche, le Web comme son archive deviennent temporels.

Conférence du consortium international pour la préservation de l’internet (IIPC)

19 mai 2014
Bibliothèque nationale de France, Paris

logo-pdfProgramme de la journée

logo-pdfAbstract de l’intervention

Captation vidéo (à partir de 4’50 ») [nécessite Flash]

IIPC-Merzeau

Compte rendu par Valérie Schafer et Camille Paloque-Berges sur le blog Binaire

• Interview

Visiter le site de la conférence

Présence numérique : traces, éditorialisation, mémoire

EHESS
Séminaire Étudier les cultures du numérique : approches théoriques et empiriques


Par la notion de présence numérique, on propose de dépasser celle, plus établie mais plus problématique, d’« identité numérique ». La gestion de nos traces numériques s’exerce souvent sur le mode de la dépossession. Il y a donc un enjeu à penser la présence des utilisateurs dans les contextes en ligne non pas comme identification forcée, mais comme une expérience qui greffe les traces numériques sur des mémoires partagées et qui en fait – finalement – des biens communs..

Séminaire conçu et  animé par Antonio Casilli

16 mai 2014
EHESS, Paris

• Support de présentation

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